Ils ont contribué au succès des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Eux, ce sont évidemment les volontaires mobilisés durant plus d'un mois et demi. Ces 45.000 volontaires ont donné de l'âme à Paris 2024 par leur sourire, leur disponibilité et leur qualité d’accueil. Ils étaient partout. Dans la rue, dans le métro, autour des sites, à Châteauroux comme Vaires-sur-Marne en passant par le stade Tour Eiffel ou le bassin de Paris La Défense Arena reconnaissables à leur bob, leur aide à toute épreuve et ce mélange de vert, teinté de rose et de jaune sur leurs tenues…Parmi eux de nombreux cristoliens et cristoliennes de nos associations membres. Découvrez les retours d’expériences de ces Béliers au cœur des Jeux ! Nouvel épisode Denise Huet...
Comment es-tu devenue officielle pendant les Jeux ?
"Prendre part de l'intérieur aux JOP organisés à Paris me semblait évident. Je m'étais donc inscrite dès le départ sur le site des volontaires pour participer à ces grands évènements. Mais finalement il y a un peu plus d'un an, j'apprends que ce ne sera pas tout à fait comme je l'avais imaginé. Je serai bien présente mais pas comme volontaire, je suis récupérée par la FFCK pour officier en tant que NTO (National Technical Official). Pour valider cette participation il aura fallu que je sois présente à la Coupe du Monde de Sprint qui a eu lieu fin août 2023 sur ce même bassin de Vaires sur Marne et que je suive quelques cours d'anglais mis en place par la fédération à destination des juges nationaux. La Coupe du Monde sera l'occasion de retrouver l'ensemble des juges français (NTO) retenus et de faire connaissance avec les Internationaux (ITO) qui officieront lors des JO. Une belle 1ère expérience qui donne un avant goût de ce qui nous attend même si l'on sait que ce sera bien plus intense début août 2024 avec notamment la présence d'un public très nombreux."
Raconte-nous comment s'est déroulée la compétition...
"L'aventure devient un peu plus concrète le 15 juillet lorsque je me rends Porte de Versailles pour aller chercher mon accréditation ainsi que ma dotation vestimentaire. Le choix a été fait d'une uniformité pour tous ceux qui travaillent sur les Jeux, avec des habits similaires où seule la couleur diffère.
Le 4 août nous retrouvons l'ensemble des juges nationaux et internationaux sur le bassin pour des réunions, la visite du site mais aussi des répétitions générales en tenue avec la présence d'OBS qui doit filmer toute la compétition. Tous les NTO sont logés à Torcy, alors que les ITO sont à Bussy St Georges, et avons des navettes qui nous amènent au bassin.
A partir du mardi 6, les choses sérieuses commencent réellement avec les courses de qualifications en mono, bi et 4 places tant en kayak qu'en canoë. Je suis avec l'équipe des starters, plus principalement chargée de vérifier que les bateaux sont bien dans les bonnes lignes d'eau. Si ce travail est géré par les aligneurs installés sur l'eau, il arrive parfois qu'un bateau échappe à leur vigilance et il faut donc faire le nécessaire pour remettre le bateau dans sa bonne ligne d'eau. Chacun d'entre nous est vraiment un petit rouage d'une machine plus grande et cette addition de postes fait que tout se passe parfaitement. Les courses finissent assez tôt dans l'après-midi ce qui nous permet de nous retrouver pour des sorties dans Paris, des visites au club France à la Villette ou à la Family Zone installée à proximité dans le club de Torcy.
Le dimanche c'est déjà la fin et chacun reprend le chemin d'une vie plus "normale"."
Et ensuite, comment se sont déroulés les Jeux Paralympiques ?
Pour ceux qui ont la chance de pouvoir faire le doublé, c'est à dire environ la moitié des juges nationaux, nous nous retrouvons le mardi après midi sur notre lieu d'hébergement pour les Jeux Paralympiques. Cette fois nous sommes logés au cœur du dispositif à savoir le village olympique à Saint Denis. S'il a l'inconvénient d'être à 1 heure de route du bassin de Vaires, c'est largement compensé par les avantages. Nous sommes tous ensembles, nous avons la chance de pouvoir croiser les athlètes, les juges des autres disciplines et nous avons clairement l'impression de vivre quelque chose d'encore plus exceptionnel. Ce village est clairement une ville dans la ville avec sa poste, ses boutiques, ses cafés et son restaurant. Il vit quasiment 24/24 au rythme des départs et arrivées des uns et des autres en fonction de leur lieu de compétition.
Comme pour les JO, nous retrouvons les juges internationaux pour des réunions et des calages avant le démarrage officiel des courses le vendredi. Contrairement à nous, seuls 2 ITO étaient présents aux JO et c'est donc une nouvelle équipe avec laquelle nous faisons connaissance. Cette fois encore, je suis avec l'équipe de starters mais sur un autre poste. Je fais le lien entre les tours de départ et d'arrivée pour les équipiers de Omega, chargés du chronométrage officiel. Il s'agit de tenir informé la tour d'arrivée de ce qui se passe et notamment la proximité du lancement de la course.
Comment était l'ambiance entre les officiels ?
Le fait que nous soyons tous réunis au village, que nous prenions notre petit déjeuner et parfois notre dîner selon les activités des uns et des autres et que nous fassions les navettes tous ensembles nous a permis de discuter, de nous mélanger davantage et a créé un lien plus fort entre nous.
As-tu pu profiter des compétitions ?
J'ai également profité de nos journées relativement courtes de compétitions pour assister à des épreuves supplémentaires notamment en athlétisme au Stade de France ou bien pour aller au Club France assister aux célébrations des athlètes avec notamment le Para-Badminton le mardi soir ou bien le para-cyclisme le vendredi soir avec notamment Marie Patouillet que j'avais eu la chance de voir courir au vélodrome de St Quentin la semaine précédente lorsqu'elle avait ouvert le compteur des médailles pour la France.
Pour finir, que retiens-tu de ces Jeux ?
Ces JOP, avec ce choix osé de faire les Jeux dans la ville et dans de nombreux bâtiments historiques, auront vraiment été une parenthèse enchantée avec de belles rencontres, des compétitions parfaitement réussies, des animations variées, une bonne ambiance et des sourires partout.
Quel privilège d'avoir pu vivre tout cela de l'intérieur et d'avoir contribué, à une toute petite échelle, à la réussite de cet immense projet.
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